What a lousy life

Jeudi, me sentant mal, probablement par rapport à Sha, je préfère ne pas aller en cours. Ma mère ne semble pas saisir à quel point je vais mal, comme tout le monde autour de moi.A table, je murumure un petit "j'ai une amie qui a fait une tentative de suicide", je ne sais même pas pourquoi je lui confie ça, peut-être dans l'espoir qu'elle me comprenne un peu. Elle me demande quelques détails, puis lâche un "T'as de ces amies toi" qui m'enerve quelque peu sur le coup et je rétorque "qu'au moins elles, elles me comprennent". Puis, la conversation dévie sur moi et elle me pose la question fatale : "T'as des idées comme ça toi aussi?". Je ne sais pas ce qui me prend, je me sens affreusement mal, j'ai du mal à respirer et les larmes chaudes se succèdent le long de mes joues. J'acquiesce tant bien que mal sans parvenir à arrêter mes larmes. J 'aimerais les topper, mais je n'y arrive pas comme si elles avaient fait céder le barrage qui les maintenait tranquillement et les empêchait d'envahir mon visage.Je suis pathétique, faible et desespéré. Ce mal ne me quittera pas de la journée. Il n'y a aucun mot pour décrire tout ça ; tant qu'on ne l'a pas vécu on ne peut même pas imaginer ce que c'est. "Le mot est le meurtre de la chose" comme dirait je-ne-sais-plus quel philosphe et il a entièrement raison. Je ne continuerais pas sur cette journée, tout cela est vain et inutile.